lundi 19 septembre 2016

Avant la pluie, pendant la pluie, après la pluie : beau fixe Sur Un Plateau !

La superbe affiche du FAP 2016
Il y a fort à parier que les géniaux organisateurs du Festival d'Avant La Pluie 2016 (les Tréteaux du Charrel, la Troupe du Songe et le CD13 de la FNCTA), à Aubagne, n'imaginaient pas combien la dénomination de ce festival allait coller à notre réalité cette année.
Sauf que la pluie, en l'occurrence, était constituée de milliers de gouttes de bonheur...
Tout a commencé avant la pluie donc, dimanche dernier dans les Bouches-du-Rhône, à la MJC l'Escale, à Aubagne. Comme en 2011 avec La mastication des morts, nous avons eu la joie et l'honneur d'être sélectionnés à ce très sympathique festival auquel nous sommes particulièrement attachés, cette fois avec Diktat.
Et une fois encore, cela n'a été que du bonheur ! Un accueil irréprochable, amical, chaleureux, convivial : le top. Sans parler des conditions techniques, elles aussi optimales grâce à l'équipe en place, dévouée, disponible et à l'écoute.
Les conditions idéales pour jouer sereinement, pour ne devenir qu'exclusivement les personnages d'Enzo Cormann, Val et Piet, et rien ni personne d'autre. Il serait assez cavalier au passage de ne pas souligner
Gérard et Issiaka, nos régisseurs chéris
combien la présence de nos régisseurs, Issiaka et Gérard, contribue largement à cette plénitude qui est la nôtre lorsque nous entrons en scène, certains que ces deux piliers-amis vont assurer "comme des bêtes" ; qu'ils nous permettent de les serrer dans nos bras au détour de ces lignes.


Un montage photo signé Jean-Luc MercierLe plaisir de jouer est donc là, tangible, inébranlable dans cette Escale-là. Le public est lui aussi bien présent, attentif, concentré : il nous porte. Sa réaction chaleureuse et enthousiaste à la fin du spectacle nous chavire de bonheur ! Les témoignages oraux puis écrits ensuite sont pour nous la plus belle des récompenses et nous vont chaque fois droit au cœur. Merci !
Et tout cela sous un ciel radieux, ce qui nous a laissé, in extremis, le temps de remercier également tous nos hôtes d'Avant la Pluie : Les Tréteaux du Charrel, la Troupe du Songe, Jean-Luc Mercier pour ses belles photos et tous les autres.
Et comme par magie, les premières gouttes de pluie sont tombées dès la sortie du public de la salle, démontrant ainsi, une fois de plus, une organisation sans failles. Bravo le FAP !

La pluie d'accord, mais Sur Un Plateau !

Une semaine plus tard, le 16 septembre, nous avons
L'affiche du festival SUR UN PLATEAU 2016
repris la route pour atteindre la délicieuse ville d'Annecy, en Haute-Savoie. Là encore, ce n'était pas une première puisque nous avions déjà eu l'honneur d'être sélectionnés au festival Sur Un Plateau, organisé par l'association Artissimo. Nous avions d'ailleurs rédigé un petit billet sur cette déjà merveilleuse aventure sur ce même blog à cette occasion, pour dire tout le bien qu'on en pensait. Et vous savez quoi ? C'est tout pareil ! Toujours aussi génial, toujours aussi agréable, toujours aussi convivial, toujours aussi chaleureux et amical.

Annecy la belle
Bon, à part la pluie. Mais nos amis d'Aubagne nous avaient prévenus : on savait à quoi s'attendre en matière de météo.
Afin de ne pas trop flirter avec l'obséquiosité, je vais tenter d'être nuancé dans mes propos à l'égard de Cécile, de Luciano, de toute l'équipe d'Artissimo, d'Éric ou d'Alain, les deux régisseurs de la salle Pierre Lamy et du Théâtre de l'Échange, ou même de la municipalité d'Annecy qui n'hésite décidément pas à s'impliquer dans le théâtre amateur : ne changez rien, c'est parfait ! Venir jouer Sur Un Plateau est décidément un pur délice ! Allez, je passe très vite sur la qualité de l'accueil : irréprochable. Sur le dévouement et la gentillesse de toute l'équipe des bénévoles : royal. Sur les conditions techniques du théâtre et l'implication des régisseurs : idéal. Sur l'accueil municipal en présence de plusieurs élus de la ville : exemplaire.
Réception en mairie d'Annecy
Non, décidément, mises à part les quelques gouttes de pluie, il n'y a strictement rien à dire de négatif sur ce délicieux week-end savoyard. Une pluie de louanges, quoi !
Dans de telles conditions, là encore, notre représentation de Diktat se devait d'être à la hauteur de nos hôtes, à la hauteur du public venu combler le Théâtre de l'Échange samedi à 17h00. Au vu des réactions à l'issue du spectacle, il
Gérard, Issiaka, Corine & Yves : une Cordée
semblerait que nous ayons accompli notre mission. Comme à Aubagne, l'enthousiasme du public fut de mise. En tout premier lieu par le prestigieux parrain historique du festival, Jean-Paul Alègre himself, qui n'a pas hésité à se ruer dans notre loge immédiatement après le salut pour nous dire combien il avait apprécié la pièce et notre jeu. Cette pluie de compliments nous a chavirés de bonheur, on s'en doute. D'autant plus que le bonhomme nous en a remis quelques couches par la suite ! Merci Jean-Paul pour ces mots qui, bien que déjà volatilisés dans la bruine annécienne, sont à jamais gravés en nous.
Théâtre de l'Échange, AnnecyEt comme si cela ne suffisait pas à nos p'tits cœurs fragiles, nous avons dû encore essuyer moult compliments de la part de Nicolas Maury et de spectateurs nous attendant dans le hall du théâtre. Alors si quelqu'un parmi vous croise Christophe Maé, dites-lui que le bonheur est dans le hall du Théâtre de l'Échange à Annecy et nulle part ailleurs. Et qu'il peut cesser de hurler au désespoir.
Il est aussi dans les mails reçus, le bonheur, dans les écrits tels que celui du délicieux Guy Dieppedalle, auteur et comédien, mots que je ne résiste pas à insérer ici :


Yannick Perrin est sur Diktat

Billet d’humeur : Diktat d'Enzo Cormann Par la Compagnie de la Cordée (Var)

Diktat. En allemand : chose dictée. Imagine. Une fille Val naît dans un pays en guerre civile. Mettons un pays de l’Est. Son père meurt assassiné sous ses yeux. Elle et sa mère sont exilées. Son demi-frère Piet, qui se trouve dans le camp adverse, a coupé tout contact. Elles sont déclarées mortes en exil. 25 ans après, son demi-frère est pressenti pour être ministre modéré. Au sein d’un gouvernement totalitaire qui prône la purification ethnique. L’homme politique reçoit une lettre de sa demi-sœur. Qui lui propose un rendez-vous dans un lieu sordide. Huit clos.
Val, devenue rebelle et Piet, caution démocratique d’un futur gouvernement, vont s’affronter. Deux comédiens fabuleux. Naturels. Qui te tiennent en haleine. Défendent leurs positions avec fougue. Tu t’agrippes à ton siège. Tension qui va crescendo. Tu en as la chair de poule. Ils jonglent, comme une valse de la mort, avec les états d’âme. De l’éclat de rire à la haine. De la vengeance à la pitié. De la posture violente à ce tendre geste d’amour. Fort. Très fort. Bouleversant. Un texte qui te renvoie à la question de la guerre. A la question des limites de la démocratie. Jusqu’où cohabiter ? Où se trouve la vérité ? Comment glisser un grain de sable d’humanisme dans les rouages violents de notre société ? 
En guise de décor, en guise de toile de fond, une dernière question, peut-être. Personnelle. Est-il possible de donner toute sa place à l’Amour dans notre courte existence ?
Un drame. Une interprétation que j’ai trouvée de belle qualité. Un grand moment de théâtre.​

Guy Dieppedalle
Architecte de mots éphémères
18 09 2016

Retrouvez le blog de Guy Dieppedalle : Croq Sésame

Une soirée bien sympathique après les spectacles
Ça décoiffe, c'est moi qui vous l'dis ! D'autant plus que nous avons pu voir de quoi est capable ce Monsieur Guy en matière de comédie en nous offrant un grand moment d'hilarité le soir même après le dernier spectacle. Chapeau et encore mille mercis à vous, Guy !

Puis il a fallu partir...
Hélas ! Mille fois hélas !
Je peux vous dire qu'il est difficile de s'arracher à cette pluie lorsqu'elle est aussi soyeuse que celle d'Annecy, lorsqu'elle vous est offerte Sur Un Plateau.
Et je ne parle pas ici des autres spectacles qu'il nous a été donné de voir à l'occasion de ce beau festival (Le roi se meurt de Ionesco par la compagnie du Valet de Cœur ou Moi, Ota, rivière d'Hiroshima de Jean-Paul Alègre par la compagnie suisse TA58, pour ne citer qu'eux) ; de bien belles rencontres.



Le roi se meurt & Moi, Ota, rivière d'Hiroshima

Il me semble que j'oublie quelque chose d'important... Oui, de très important même... Mais quoi ? Mais qui ? Artissimo, Cécile, Luciano, Éric, Alain, Jean-Marc, Guy, Alain, Susie et tous les bénévoles... Il me semble que j'oublie quelqu'un...
Mais oui, bien sûr !!! L’œil du festival ! Cet œil si magique, si talentueux, si incomparable, si inégalable ! Yannick Perrin, bien sûr !! L'immense Yannick Perrin, le talentueux photographe annécien que tout le monde se dispute, légitimement.
Que dire de ses clichés parfaits, qui vous bousculent, qui vous happent, qui vous incitent à balancer votre appareil photo par la fenêtre parce que vous savez que jamais, vous n'arriverez à sa cheville ?

Nous le savions grand photographe depuis notre première rencontre en 2012 avec La mastication des morts, puis nous sommes devenus amis grâce aux réseaux sociaux, grâce à ses merveilleuses photos qu'il partage, toutes plus abouties les unes que les autres. Comment, dans ces conditions, ne pas saluer ce personnage, comment résister au plaisir de "lui payer une bière en ville", chez Firmin par exemple (private joke) ? Impossible ! Totalement impossible.
A la tienne Yannick, du fond du cœur !
A la vôtre, Artissimo, Cécile, Luciano... "et les autres" (private joke again !)

Et surtout merci, un énorme merci qu'on vous sert au mois le plus tendre, et SUR UN PLATEAU.

Quelques jours après la rédaction de cet article, nous avons eu le bonheur de recevoir le message ci-après, de la part de Monsieur Gilles Costaz qu'on ne présente plus :

Chers Corinne et Yves Guillerault,
Invité du festival Sur un plateau à Annecy, je n’ai pas eu l’occasion de vous parler de votre interprétation et mise en scène de « Diktat ». 
J’ai été très impressionné par votre interprétation, musclée et secrète. Cormann, c’est très difficile. Et vous avez su porter ce texte, mieux que bien des professionnels. Vous avez transformé le principe de deux frères en un duo femme-homme, et cela se passe très bien ! 
Donc un bravo tardif.
Et des sentiments amicaux,
Gilles Costaz

Un témoignage qui nous est allé droit au cœur ; merci Monsieur Costaz !
Yves

Quelques photos de Diktat signées Yannick Perrin


Le haka rituel de la troupe avec Corine, Issiaka, Yves et Gérard


Quelques minutes avant l'entrée en scène"Le samedi, je fis avec toi une dernière promenade en forêt..."


"...je fais sauter l'caisson du Ministre de la santé !"


Corine Guillerault Yves Guillerault

"Elle parlait souvent des Traces, jamais de toi..."

"Crois-tu que Maman te pardonnerait ?"

Cliquer sur les photos permet de les agrandir

5 commentaires:

  1. Oui, le Festival d'Avanr la Pluie n'avait aucune crainte de se mouiller avec Diktat. Ce fut un grand spectacle. J'apprécie particulièrement le travail d'Enzo Cormann, abordant des thèmes douloureux, mais contemporains et importants, et je suis gré au Théâtre de la Cordée de faire vivre des thèmes forts comme celui de la guerre, et, qui plus est, la plus cruelle de toutes, la guerre civile. Je suis sûr que ce spectacle a de beaux jours devant lui. Bravo, et encore merci, la Cordée !

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    1. Merci à toi, Jean-Luc. Nous te souhaitons le meilleur... le plus vite possible !

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  2. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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  3. Toutes mes félicitations, vous avez du succès !!!!!����������

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