D’emblée, je rendrai ici à César ce qui est à César ; à
savoir le témoignage de toute notre reconnaissance à Isabelle Vintenon (animatrice
à la Fédération Bidépartementale des Foyers Ruraux 83-06) qui a défendu bec et
ongles notre participation à cette opération « Ose ton village » proposée
par la Confédération Nationale des Foyers Ruraux (CNFR) à l’occasion de ses 70
ans célébrés la semaine dernière à l’île d’Oléron. Sans elle et son abnégation
légendaire, il n’y aurait pas eu Diktat à Grand-Village-Plage. Qu’elle en soit
ici une nouvelle fois chaleureusement et vivement remerciée, au-delà même de
l’amitié qui nous lie.
À travers cette reconnaissance, nous ne pouvons évidemment
pas oublier le Foyer Rural de Fayence-Tourrettes, notre association de tutelle,
et sa présidente Régine Lavergne, sans qui cette escapade atlantique n’aurait
pu avoir lieu. Sans qui la compagnie de la Cordée n’existerait pas, tout
simplement ; il est toujours bon de le rappeler.
Aussi, cette programmation inespérée pour nous, petite
compagnie amateur du Var, à près de 1000 kilomètres de Fayence, fut un
challenge que nous nous sommes fait une joie de disputer, bien entendu. Ce
voyage a donc nécessité un minimum de préparation et une disponibilité totale
pour ces quelques jours au service des Foyers Ruraux à qui on devait bien ça.
Première étape : Fayence – St Jean-de-Thurac (47)
Tout est prêt et nous prenons la route dès 8h30 ce jeudi 12
mai. Petite halte à Puget-sur-Argens où nous attend Gérard, l’un de nos deux
fidèles régisseurs, et nous voilà sur l’autoroute pour les 632 kilomètres qui
nous séparent de notre étape du Lot-et-Garonne, à St Jean-de-Thurac. Nous y
parvenons vers 17h30 après un voyage sans problèmes. L’auberge qui nous
accueille s’appelle La Poule à Vélo et c’est une merveille.
Installée dans une
ancienne maison-éclusière sur le bord du Canal des Deux Mers qui relie Sète à
Bordeaux, nous y trouvons Christelle qui nous accueille avec sourire et
convivialité. Nous savourons comme il se doit cette halte dans ce havre de paix,
et après nous être installés, nous sirotons, au bord du canal, une délicieuse bière
fraîche, locale et bio, en compagnie de nos hôtes et… d’un magicien. Oui, un
vrai magicien, un vrai saltimbanque comme on les aime, qui parcourt le monde
avec ses merveilleuses prestidigitations ou autres musiques médiévales dont il
est également un fervent pratiquant. Son nom ? Stéphane Deret. Il nous
émerveillera tout au long de cet apéro inoubliable, chaleureux, paisible et
amical. Encore merci à lui pour cet instant de bonheur tout simple.
Inutile de vous dire que nous vous recommandons chaudement
cette merveilleuse adresse, parce qu’au-delà du lieu lui-même, la cuisine de
Christelle est elle aussi des plus… magiques. Tout est fait maison, les
produits sont locaux et excellents. Sans parler de la carte des vins, dont le
Buzet (Domaine du Pech), conseillé par Christelle, qui nous chavirera de bonheur.
Après une douce et calme nuit et un petit déjeuner bien
sympa, nous quittons Christelle et sa Poule (avec l’assurance de revenir) et
reprenons la route ; n’oublions pas qu’il nous reste encore plus de 300
kilomètres à parcourir.
Deuxième étape : St Jean-de-Thurac – Le Grand-Village-Plage
(17)
Nous arrivons un peu avant midi sur l’île d’Oléron, dans la
commune du Grand-Village-Plage. La CNFR a bien fait les choses puisqu’avec l’aide
de la Fédération des Foyers Ruraux de Charente-Maritime, un village-vacances
entier a été réservé pour l’occasion : on n’a pas tous les jours 70 ans !
Nous sommes accueillis par les nôtres, Diarra, Isabelle, Jean-Paul, Nicole et
Prisca, sans oublier Laly bien entendu, Coralie, Delphine, Fred, Danielle et Cathy nous rejoignant le soir même. Petite dégustation de vins locaux sur
le stand de la Charente-Maritime, puis nous nous installons. Nous découvrons
ensuite la salle de spectacle où nous devons donner Diktat le soir même, puis
nous passons à table, dans le grand réfectoire qui accueille tous les foyers
ruraux de France et d’Outre-Mer.
Nous déchargeons ensuite les décors de la remorque et
commençons à installer l’espace scénique. Réglage du son, des éclairages, tout se
passe parfaitement bien et nous avons largement le temps, Corine et moi, de
nous faire une italienne dans l’après-midi.
La représentation est prévue à 21h et nous sommes largement
prêts. Un ajustement de l’horaire sera toutefois nécessaire pour que le concert
du soir ne se télescope pas avec la pièce de théâtre. Bien que Diktat soit
avancée d’une demi-heure, tout se déroule merveilleusement bien et les
spectateurs, pour certains interrompus pendant leur dîner, commencent à arriver
dans la salle, pour notre plus grand bonheur. La magie, là encore, de l’univers
des Foyers Ruraux, la bonne intelligence de l’Éducation Populaire : rien à
dire, on se sent bien dans cet environnement-là !
Nous pouvions craindre qu’une pièce telle que Diktat n’ait
pas sa place dans un tel rassemblement convivial, à l’ambiance festive,
chaleureuse et amicale ; il n’en a rien été ! Le public a été captivé
d’un bout à l’autre et, une fois encore, nous n’avons eu que d’adorables
témoignages à l’issue de la représentation. On a osé, mais le public aussi et c’est
bien là l’essentiel. Notre « mission » au service du mouvement rural
a été accomplie et nous en sommes profondément ravis.
Tourisme et retour
La journée du samedi nous a permis de découvrir l’île, mais
aussi le village de Hiers-Brouage dont les fortifications datent du XVI° siècle
et où serait né, semble-t-il, le géographe Samuel de Champlain, fondateur de la
ville de Québec.
Notre dernière soirée se déroula sous le signe de la
Martinique, puisqu’une délégation de sa Fédération des Foyers Ruraux avait
traversé l’Atlantique pour l’occasion. Au programme, de succulents accras, des
boudins antillais arrosés de ti-punch et de planteur ! Et une ambiance des
plus festives, inutile de le dire ! Il fallait néanmoins penser au retour
et surtout au réveil réglé à 4h30 pour un départ fixé à 5h30 ! Ça n’a pas
été facile, on s’en doutera. Mais bon, les meilleures choses ayant elles aussi
une fin, il a bien fallu se résoudre à raccrocher la remorque et à prendre ce
départ.
Un peu moins de douze heures plus tard, nous revenions dans
notre Var, des souvenirs plein la tête, avec l’incomparable plaisir d’avoir
fait de belles rencontres, partagé de délicieux moments et tout cela dans une
ambiance « Foyer Rural » dont il conviendrait décidément de statuer
sur une appellation d'origine contrôlée tant cette saveur est à protéger.
Yves
Les légendes des photos apparaissent en survolant les images. Un clic sur celles-ci les agrandit.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire