mardi 29 octobre 2013

FESTHEA SANS... DES TOURS ! (3 novembre 2010)


Cela faisait quelques mois que nous attendions cette échéance : elle est Finale...ment arrivée !
Partis de Fayence ce jeudi 28 octobre à 6h00 du matin, nous avons parcouru les 900 kilomètres pour arriver là-haut, à Joué-les-Tours, vers 17h00.
Le temps de déposer nos affaires à l'hôtel, nous franchissons les portes de l'Espace Malraux et, immédiatement,  nous sommes dans le bain ! Rencontres avec Chantal, qui nous accueille chaleureusement, puis Jeanine, présidente de Festhéa, qui nous explique les raisons (économico-politiques) du "déménagement" des spectacles dans la petite salle Plisson (250 places). Il est vrai que parvenir en Finale Festhéa et jouer dans de si piètres conditions n'est pas franchement digne d'un tel événement. A plus forte raison lorsqu'on a déjà eu le plaisir de jouer dans le grand auditorium (1500 places) auparavant ! Mais bon, c'est comme ça et on n'y peut rien !
19h00 : premier apéro-théâtre pour la troupe ! Chaque soir, en effet, une ou plusieurs compagnies font déguster aux convives les spécialités de leur région. Ce soir-là, c'est la Bretagne qui "régale", et le cidre et autres pâtés de campagne sont bien appréciés.
21h00 : premier spectacle auquel nous assistons ; "Souffler sur les cendres" par le Théâtre de l'Ecale. A la sortie, nous sommes assez perplexes. Et non convaincus, c’est le moins qu’on puisse dire !
Vendredi 29 octobre. C’est le jour J ! Rendez-vous a été fixé à 10h00 pour le briefing des trois dernières troupes en compétition. A 11h00, nos décors sont sur scène et l’efficacité des techniciens (Sophie, Chloé, Michel-Ange et Sébastien) fait que tout est réglé vers midi ! Nous pouvons ainsi rencontrer les membres du jury pour une présentation de notre spectacle et de la compagnie. Puis, après avoir répondu aux questions d’un journaliste de TV-Tours (notre première interview télévisuelle !), nous nous costumons et nous maquillons ; la pression monte !
13h55, nous sommes en place : le public entre dans la salle ! Une salle qui sera bondée, trop petite pour accueillir tous les spectateurs, certains, une cinquantaine, se rabattant sur l’écran géant du hall de l’Espace Malraux (là aussi, une première pour nous : « La mastication… » diffusée sur écran géant !)
L’accordéon de Gabrielle souffle ses premières notes, « Rex » commence à aboyer : c’est parti !
Tout se passe merveilleusement, le public réagit instantanément, nous prenons un grand plaisir à être là, ensemble sur scène pour ce rendez-vous tant attendu. Néanmoins, à cause de l’exiguïté de la scène, nous cafouillons un peu sur deux ou trois changements de décors, mais rien de grave.
Nous serons rassurés sur la qualité de notre prestation à l’écoute des applaudissements enthousiastes et prolongés. On nous dira ensuite que les spectateurs du hall ont également applaudi devant… l’écran géant ! Inutile de dire notre satisfaction à ce moment-là !
Nous démontons vite les décors et libérons le plateau pour le spectacle suivant. Nous nous attelons ensuite à la préparation de notre apéro-théâtre, qui nous permet de rencontrer d’autres compagnies ainsi que de nombreux spectateurs, et de recueillir des témoignages bien sympathiques quant à notre « Mastication ».
Le soir, nous allons voir le dernier spectacle en compétition, « Montserrat », par la Compagnie de l’Ourson Blanc, région Pays de Loire. Un texte brillant, des interprétations convaincantes… Oui, nous sommes séduits par de tels… concurrents !
Voilà, tous les dés sont jetés !
Détente le samedi jusqu’à 17h30, heure à laquelle nous rencontrons les « C.T.P. » (Conseillers Techniques et Pédagogiques). Un échange sympathique qui nous laisse entrevoir qu’eux aussi ont été séduits par notre spectacle.
C’est maintenant la dernière ligne droite : la soirée de palmarès !
Après un spectacle plein de poésie et de créativité offert par la Compagnie « Ensemble C’tout » (http://ensemblectout.over-blog.com/) dans le grand auditorium, la présidente Jeanine Bouillo, en maîtresse de cérémonie, ouvre la soirée. La tension est à son comble !
Comme à l’accoutumée, le premier prix décerné est
celui des techniciens, « La Gélatine d’Or », qui récompense l’inventivité des décors, la qualité des éclairages et du son, l’efficacité des régisseurs des compagnies, tout cela en adéquation avec le spectacle proposé. C’est Chloé qui ouvre l’enveloppe et lit le résultat : « La Gélatine d’Or est attribuée à… La Compagnie de la Cordée, pour la Mastication des morts !! » C’est une récompense de très grande valeur pour nous, car elle émane de vrais professionnels du spectacle ; une réelle reconnaissance pour notre travail.
Puis Guy Shelley, parrain de Festhéa, est invité à remettre le Prix d’Interprétation Féminine… «  … qui est attribué, à l’unanimité des membres du jury, à… Corine Astolfi, Gabrielle Anteunis, Brigitte Soirat et Isabelle Rebel pour leurs rôles dans « La mastication des morts », par la Compagnie de la Cordée ! » You know what ? They’re happy !! Et les garçons aussi, bien évidemment !! Les quatre filles montent alors sur scène pour recevoir leurs prix, sous les applaudissements d’un public visiblement satisfait de cette récompense.

Suivent alors les remises du Prix d’Interprétation Masculine (Etienne Ménard pour son rôle dans « Montserrat »), Prix du Public (« Monserrat », sur le fil, puisque quatre spectacles, dont le nôtre, étaient aussi nominés dans cette catégorie) et Prix Spécial du Jury (« Le misanthrope et l’auvergnat » par la troupe du Figuier).
Restent ensuite les trois prix les plus convoités de cette finale nationale, les Tours de Bronze, d’Argent et d’Or. Bien que déjà récompensés, nous ne pouvons nier que nous y croyons encore ! Et les autres compagnies aussi, évidemment !
On frémit, on croise les doigts, on se tortille sur nos sièges… C’est long !! Et le verdict tombe enfin : la Tour de Bronze revient à la Compagnie du trou noir pour ses « Chroniques des jours inachevés » de Xavier Durringer (Région Nord-Pas-de-Calais) ; la Tour d’Argent au Théâtre de l'Ecale avec « Souffler sur les cendres » de Patrick Filleul (Région Limousin) ; et la Tour d’Or à la Compagnie la troupe en boule pour  « Orchestre Titanic » de Hristo Boytchev (Région Midi-Pyrénées).

Après avoir partagé le cocktail de clôture de cette semaine de théâtre, nous quittons l’Espace Malraux avec la joie de nos récompenses, le plaisir des témoignages reçus et les nombreux contacts noués tout au long de ce week-end.

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